L’exploration de l’espace est poussée à l’extrême lorsque l’installation se situe dans un environnement entièrement aseptisé, tel l’apesanteur d’une station spatiale virtuelle annihilant toute sensation d’espace. C’est alors que l’« entre », l’intervalle de différents tempos, la juxtaposition de deux performances mêlant (ravel) et démêlant (ravel) le son donnent accès à un « non-lieu », un espace autre, un espace « entre » ; un « espace » faisant place à l’« être » — un « être-avec » tant il implique le spectateur.
L’espace, le son et le temps sont littéralement « espacés » dans l’œuvre d’Anri Sala qui nous offre la possibilité d’apparaître à nous-mêmes précisément à partir d’une expérience de l’espacement déjà marquée d’architecture. De performance en performance, les différentes œuvres prises séparément ou synchronisées entre elles dans une exposition exposent une poétique, une partition ouverte, un processus créatif appelant la performance.
NB: titre provisoire et projet de couverture.